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Mais tout d’abord, si vous le voulez bien (si vous le voulez pas, c’est pareil, vu que c’est ma chronique), on va commencer par citer nos sources, rendre hommage, que ça s’appelle. Merci à Hugo, Balzac, Rostand, et Sue pour l’ensemble de leur œuvre. Bravo les gars, bon boulot ! En un peu moins décédé, il faut causer de Giné/Convard (Neige aux éditions Glénat) et Guilmard avec sa Java des Gaspards chez Vent d’Ouest. D’accord, c’est de la bédé, mais ça chie pas. J’ai sûrement oublié des auteurs morts, qui ne m’en voudront pas de toute façon. En revanche, je présente d’avance mes excuses aux vivants et invite leurs lecteurs à me les faire connaître. Bien, les formalités d’usage étant réglées, on peut passer aux choses sérieuses.
 
Comme je vous le disais au paragraphe d’avant le précédent, je vous ai quand même pas mal mâché le boulot. Vous ne trouverez ici que des noms qui chantent (souvent pas très juste, mais toujours très fort), qui causent de la vraie vie, en un mot : qui évoquent. Parce que votre nom, les p’tits gars, c’est la première impression que vous donnez de vous-même, comme qui dirait un condensé de votre essence. Et quand on s’appelle Boisjoli, on ne peut avoir – trois fois hélas – qu’une essence bien ordinaire (ça, c’est de l’humour pétrolier).
 
Perce-bedaine ou Casse-trogne, pour un guerrier un peu vif à la dégaine, ça sonne quand même mieux, non ? Ajoutez-y Tranche-montagne, Cogne-boeuf ou Belle-enclume et vous voilà avec une vraie brochette de poètes.
Et pour une femme de mauvaise vie, La Grande Vérole, Quat’sous ou Madame Guibole, ça plante pas le personnage ? Mais v’là que je m’emporte, encore un peu et j’étais parti à tout vous dégoiser sans ordre ni discipline. Allons, allons, de l’organisation, que diable ! Ne faisons pas comme la cavalerie d’un général de ma connaissance qui chargea sous le feu de l’artillerie ennemie, ne nous éparpillons pas (soit dit en passant, on a toujours pas réuni les bouts du général).

Ces patronymes dont auxquels je cause, vous l’aurez compris, sont habilement fabriqués à partir de noms communs. Nous en distinguerons deux sortes, les noms composés (du genre Perce-bedaine) qui associent au moins deux notions, et les noms simples plus proches du surnom (du genre le Borgne). Ces deux type s’utilisent indifféremment bien que la première méthode, au prix de certains efforts, et grâce au jeu des antinomies ou des redondances entre les deux composantes du nom, offre des résultats et des effets bien plus intéressants. Par exemple, un dévot peut s’appeler le Cierge en nom simple, mais on décuple l’impertinence de la chose en le nommant Pisse-dieu. Idem avec un spadassin sans foi ni loi, pour qui on préférera Danse-la-mort à la Faucheuse par exemple.

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